un appel à la poésie

je ne suis qu'une persienne vénitienne
entrebaïllant le jour de vampires manies
quand dans la pénombre son corps se fait terre de sienne
de l'obscure présence et rayonnant lavis

ombrant orchidacée l'agencement des signes
sur la page marbrée de tempéras amères
je figure le lien de l'amour à la ligne
pêchée dans la lumière et dissolvant l'ether

participant au soin d'effeuiller borborygmes
quand l'absente pistille vérandas et serres
simple vitre polit l'étamine des rêves

j'étends là l'ultra-viole de la mélancolie
transparence rêvée et pantoufle de vair
de son reflet d'ivoire et de la que vernie

prad

Moi dans la vie j'ai deux passions....Et Number One..La poésie. En deux !!!!!

Superbe !

sommes nous enfants de l'étoile
capables
au travers de notre ancéstralité astéroïde
de reconnaître que notre pauvre soleil
nous transformera tous en nova
je ne suis point mystique
mais je crois en cette explosion millénaire
qui nous a tous révélés
amphibien
reptilien
puis enfin cortex
cerveaux indissociables de l'amour
ce point de rupture du coeur
qui combine au hasard une destinée conjointe
nous sommes tous amants potentiels
erotiques et spirituels
c'est cela
les amants insolents
ceux qui inspirent autant l'enfer que le paradis
la jalousie aux onanistes
nous nous devons de nous défendre
face aux sarcasmes
nous ne sommes que fruit de l'inconscient
nihilistes peut-être
mais profondément existencialistes
structuralistes
car le langage
ultime mystère de l'évolution
de l'homme
a fait de nous être de combats
aussi bien que par le cri
que par le plus pur mot d'amour
nous ne sommes qu'être
et le seul temps réel est le présent
- j'en reviens à homère -
aimez vous amants aimez vous ceci est politique
le couple est politique
car il n'inspire aux puissants
qu'une émotion d'impuissance
chirac au viagra !
sarkozy cocu !
comme ils sont blèmes nos dirigeants
nous
nous les amants
nous respirons
nous existons
sous sommes le souffle
la durée
le solstice
l'équinoxe
la marée et la mer intemporelle
nous sommes la simple et pure profondeur.
prad

Mon préféré reste:

Ecrire? Dire?
Dire est une supposition du language.
Une prétention.
Ecrire c'est prétendre.
La poesie prétend.

Extrait d'un receuil de Prad... que je salue en passant.

M.Super connard a écrit:

Extrait d'un receuil de Prad... que je salue en passant.

Moi je te salue toi Oh super connard

msuperconnard pourrait il me prêter cet ouvrage de Prad?

chère joscotte
si tu veux découvrir ce que je fais, tu le connaîtras ans doute bientôt musicalement car nous travaillons ensemble musicalement sur un projet nommé substances poésie sacndée guitares et machines. Par contre, si tu veux en savoir plus, j'ai plus de 80 recueils à mon actifs, donc, si tu es d'accord pour me laiser ton adresse je pourrais t'envoyer une de mes oeuvres
bien cordialement
prad

'Et moi !?' .. s'exclama Emilie.

pardonnez moi mes amis
mais
à cette heure
le spleen me gagne
celui qui embrasse comme un couvercle
peut-être ai-je trop bu de chimay bleue
peut-être celle que j'aime me manque
en tous cas
je vais mal
j'ai les larmes aux yeux
je ne sais que dire
et pourtant j'écris
ce n'est pas écrire sa douleur
ce n'est pas écrire une quelconque expresion de maudit
je rejette le myhthe du poète maudit
c'est une tare insupportable pour les poètes qui s'expriment en tant que tels
la poésie doit vieillir
s'administrer avec le temps
je sais
ce terme est moche
mais la poésie
comme le disait aragon
a besoin de cadastre
il faut rimer
il faut être exigeant avec la langue
écrivez des sonnets
écrivez des disins
écrivez des octosyllabes
écrivez des héxamètres
rien n'est plus beau que la poésie lorsqu'elle se forme une forme
lorsqu'elle s'adjudje une richesse rythmique
et pour finir
je citerai aragon
qui a écrit ce plus profond alexandrin dans les yeux d'elsa
tes yeux sont si profonds que j'y perds la mémoire.
prad

akaen a écrit:

'Et moi !?' .. s'exclama Emilie.

Mais ... Mais ... Comment tu le sais ?????!!!!!

C'est vraiment très beau... et

vive la chimay bleue et la poèsie...

l'art de la poésie n'est plus tellement enseigné, ce n'est plus vraiment d'actualité. Il est donc bon que ce post existe par contre je me rends compte des ravages de l'ignorance, c'est difficile de s'accrocher, d'en tirer quelque chose quand ça fait si longtemps qu'on y a pu eu accès. merci Prad, même si cela reste compliqué pour moi, il s'agit d'une douce (re)initiation

Beyond the reach of reason
I watch my life to come undone
For all the time I walked alone
Trying to find my way home

As I go through this wilderness
Stowaway of Time and Space
I scribble my diary's pages
They know the void of your absence
My life in watermark

-DJaMHz-

frères de l'étoile
du proche
du probable
initiez vous les uns les autres
manants manucurés
ou mécréants du soi
l'esprit guide
aux amants
leur certitude d'être
dans le jasmin
et toute l'antre florale
se révèle alors
à leurs yeux feuillus
à leurs bouches boisées
rivières et chevelures des cimes
sortez de la grotte
votre ombre vous appelle

L'épouse berce ton lit bleu, ton lit païen.
Abeilles de mielles promesses,
Abeille brune d'un essaim haut perché.

Naturelle... Etendue... Voici le temps venu
De l'ouverte poitrine, de l'ode mise à jour,
Eldorado mutant, sans arrières pensées...

De portes raclantes aux encadrements blêmes
tu espérais enfant coller ton oeil aux serrures,
Sans jamis franchir, sans jamais atteindre,

Le seuil et l'au delà. Aujourd'hui,
tu rêves l'art vainqueur d'une fleur métissée
Qui moisonne à jamais les maux du nevermore.
prad

"mignonne alons voir si la rose qui ce matin avait éclose sa robe d pourpre au soleil n'a point perdu cette vêpré les plis de sa robe pourprée et son teint aux vôtres pareil..."

bon ce sont mes premiers souvenirs de poésie...je sais c'est vieux et maigre mais quand on ne sait pas écrire, on fait de la récitation!

désole joscotte mais je en supporte pas ronsard si ce n'est à le prendre dans un sens érotique car mignonne allons voir si la rose me semble bien ambigu
amitiés
prad

L'EMPIRE

Lin de ta peau sur la couverture des sens
Etat de velours du paroxysme d'essence
Organdi indéfinissable de la lune
Femme adorée dans l'alignement des runes

Cet état de grâce en pleine clarté
Appelle à l'évidence à domestiquer
Renouveau de mon vers dans le verre blanc
Où je bois rêve de tout océan

Tu es divine et déesse de l'albâtre
Ton corps si pur quand nous sommes dans l'âtre
Foyer de ce feu ne cessant de grandir

Elan nu parfois impossible à définir
Si ce n'est dans la justesse de nos purs rires
Lorsque ensemble nous construisons notre empire.

prad

prad a écrit:

désole joscotte mais je en supporte pas ronsard si ce n'est à le prendre dans un sens érotique car mignonne allons voir si la rose me semble bien ambigu
amitiés
prad

ne sois pas désolé!!! je comprends très bien !!! c'était juste de vieux restes de cours de primaire!!! alors tu vois..... depuis j'ai évolué.... enfin je crois!

Un corbeau sur un arbre perché
tenait dans son bec un fromage
un renard par l'odeur alléché
lui tint à peu près ce language

haiku authentique:
Quel est le con
Qui a pissé sur cette neige fraiche?

Viens mon beau chat , sur mon coeur amoureux;
Retiens les griffes de ta patte,
Et laisse moi plonger dans tes beaux yeux,
Mêlés de métal et d'agathe....
Baudelaire! (facile mais bon!)